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Coffee: Reading on Public Policies

Autor:   •  March 8, 2018  •  4,036 Words (17 Pages)  •  563 Views

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Image 1: Prix mondiaux du café (moyennes mensuelles : 1965 ‐ 2013)Source: ICO 2014: 2.

Dans ce graphique, nous pouvons aussi remarquer qu’après 1989, c’est-à-dire à la fin de la période de régularisation, un marché libéral s’est instauré et à partir de ces années le marché du café a dû faire face à deux périodes spécifiques – de 1989 à 1993 et de 1999 à 2004 – qui sont considérées périodes de crise, c’est à dire des périodes « avec des graves conséquences pour l’économie du café des pays exportateurs » (ICO 2014 : 2). En effet, comme cela est expliqué clairement par Rice (2003 : 226), alors que « the quota system imposed by the ICA helped to generate substantially higher prices in member markets (…) the ICA fell apart in 1989, resulting in a chaotic free-for-all in the global coffee trade. With the ICA’s mainstay out of the picture, overproduction has created a cofee glut that is driving world prices down, hurting farmers, and cutting foreign exchange earnings for producing countries to a fraction of historical level ». La crise de 1999 à 2004 a été extrêmement importante, tant qu’elle a été définie par Rice comme la plus grave crise du secteur caféier de l’histoire, car elle a entrainé une baisse des prix et donc des salaires des agriculteurs tellement grave que – comme nous le verrons dans le prochain chapitre – beaucoup d’entre eux se trouvent à faire face à la famine et à la perte de leur terres (Rice 2003).

Le marché néolibéral des années 1990 et 2000, ayant enregistré ces deux crises, n’était donc pas considérable comme étant un marché stable, raison pour laquelle les discussions au sein de l’ICO à propos des instruments de régulation et de stabilisation du marché se sont poursuivies encore après 2004. En effet, elles ont aboutit aux négociations du 2005-2006 pour l’ultérieur renouvèlement de l’ICA. Après une lecture attentive de l’ICA du 2007, nous pouvons remarquer que lors de ces négociations, la régulation du marché n’était plus la seule priorité de l’ICO, mais d’autres principes étaient aussi devenus des enjeux principaux, à l’exemple du concept de développement durable de l’industrie du café. Comme l’explique James Potts (2008 : 1), the concept of sustainable development was present throughout all aspects of the negotiations and found more explicit reference in the resulting 2007 Agreement than in any previous agreement ».

2.3. L’ICA du 2007 : le développement durable comme principe fondamental

L’ICA du 2007 énonce dans son texte officiel une totalité de treize mesures qui devraient être mises en pratique par les Etats membres. Or, il n’est pas possible d’expliquer dans les détails tous ces treize points d’action dans le cadre de ce travail, mais il est tout de même important de remarquer qu’ils visent tous au renforcement du secteur mondial du café et à la favorisation de son développement durable (RO 2011 : 4422). L’importance que la durabilité a prit dans cette version la plus récente de l’ICA est expliquée par Potts, tout d’abord, à travers l’influence d’engagements mondiaux, comme par exemple les Millenium Development Goals, objectifs fixés par la communauté internationale lors du Millenium Summit des Nations Unies qui a eu lieu en 2000, mais également plus en général par l’émergence de préoccupations sociales et écologiques concernant le future de l’humanité qui, comme nous l’avons expliqué lors du premier travail de groupe, ont gagné une importance prioritaire dans les années récentes (Potts 2008).

Or, le rôle fondamental du concept de durabilité est évident, mais comment est-ce que ce concept doit-il être conçu exactement ? Lors du Sommet de la Terre qui a eu lieu à Rio de Janeiro en 1992, trois piliers du développement durable ont été identifiés : économique, social et environnemental. Comme cela est souligné par l’ICO (2014 : 16) « ces trois piliers sont énumérés et soulignés dans l’Accord international de 2007 sur le café en tant qu’objectif majeur pour le secteur mondial du café » et ils sont d’ailleurs tous interconnectés entre eux. Cette affirmation pourra être comprise mieux après la lecture du chapitre 3 de ce travail, lorsque nous allons expliquer en quelle manière la fluctuation des prix et l’instabilité du marché provoquent des conséquences remarquables en ce qui concerne la situation sociale des agriculteurs de café et la situation environnementale des parcelles cultivées à café.

3. L’environnement face aux périodes de crise

Comme nous l'avons observé dans notre travail précédent, le domaine de l'environnement est directement touché par les changements dans la production du café. Les processus de technification notamment entrainent une série d'effets négatifs sur l'environnement : déforestation, dégradation des sols, pollution des eaux, réduction de la biodiversité (pollinisateurs, arthropodes, oiseaux, mammifères etc.) et production de gaz à effet de serre (Jha et al. 2014).

L'instabilité du marché et les fluctuations des prix typiques du climat de libéralisation, les négociation au niveau des policies difficiles et parfois infructueuses ont amené les agriculteurs producteurs de café dans des difficiles situations de crise. Les observation qui ont été faites dans le cadre environnemental lors de notre premier travail étaient de caractère générale et s'appliquaient à un contexte globale qui ne tenait pas compte de la situation économique des producteurs de café des régions concernées. Dans ce chapitre nous allons explorer les conséquences (négatives et positives) sur l'environnement dans une situation de crise économique.

3.1. Abandon des caféicultures

La crise regardant le café est donc le résultat de changements significatives au niveau du marché mondial de café. La baisse des prix met les producteur de café en allarme, et la conséquence la plus directe est l'abandon des fermes de la part des agriculteurs qui ne peuvent plus soutenir les coûts de productions. Cette mesure drastique concerne notamment les agriculteurs produisant du café sur petite-échelle, et moins les grandes producteurs (Avalos-Sartorio et al. 2006). Ne pouvant plus compter sur leur revenu d'agriculteurs, ces acteurs migrent dans les villes pour chercher un emploi, abandonnant les cultures. L'abandon peut avoir différents conséquences,

négatives ainsi que positives.

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